Où il est question d'objectifs et de responsabilité
Je fais partie de ceux qui n’ont pas été capable d’avoir des objectifs, même pour la journée. Et quand on me demandait mes objectifs à 5 ans j’avais la sensation d’avoir été téléportée dans la purée de pois : aucune visibilité, aucun mouvement possible, impuissance, frustration.
Et je trouvais ça un peu vulgaire, associé au team building des années 80 et aux objectifs de vente braillés chaque matin par des équipes de commerciaux testostérones à bloc,
Et surtout, un peu prétentieux ou niais, vu qu’au fond, “on peut pas trop savoir ce que la vie nous réserve, en bien ou en mal”.es
Et puis ça s’est petit à petit éclairci, au fur et à mesure de mes apprentissages et de mes expériences.
J’ai appris à regarder différemment cette notion d’objectif.
Par exemple, j’ai réalisé que dans l’exercice de mon métier, il s’agissait de m’approprier ma part de l’objectif général,
et qu’à un niveau plus personnel j’avais des objectifs évidents même s’ils n’étaient pas “nommés” ou conscientisés : d’aimer et éduquer mes enfants de façon à ce qu’ils deviennent des adultes heureux, d’habiter à Marseille, etc.
J’ai appris à voir que finalement, ma vie s’est construite autour de ces objectifs, petits ou grands qui n’étaient pas nommés comme tels.
Ce qui est notre cas à tous : Nous sommes irrésistiblement entrainés vers nos objectifs – y compris inconscients.
Imagine toi sur une rivière
Tu es au milieu du courant et tu te laisses porter. Ta vie s’écoule, tu peux traverser des rapides et risquer de chavirer, tu peux avancer doucement ou vite selon le cours de l’eau, vers une berge ou l’autre. Il y a une belle clairière, là, à droite, oh, tu aimerais bien en profiter un peu plus longtemps, mais tant pis !
Ah, mince, te voilà tanquée dans les hautes herbes sur la berge pendant que les copains continuent d’avancer…
Tiens, de ce côté là l’eau est plus calme, mais bon, toi tu es du côté ou il faut esquiver les rochers, etc.
Imagine la même chose, mais là, tu as compris que les deux trucs qui sont au fond du bateau ce sont des rames.
C’est toi qui donne la direction, le tempo, c’est toi qui te diriges, pour aller où tu veux, à ton rythme.
Tout à coup, tu prends la responsabilité, tu choisis, tu te diriges.
Tu n’es plus la pauvre petite chose sur une embarcation ballottée au gré des courants, tu es capitaine de ton bateau et tu as le pouvoir de choisir ce que tu fais de ta navigation.
• Tu as envie d’expérimenter à fond, d’aller découvrir des contrées lointaines ? Tu prends le courant le plus fort, tu te fais un peu flipper, tu apprends à ramer efficace et à traverser tes peurs (ne pas maitriser la force du courant, ne pas connaitre les obstacles).
• Tu crois que tu n’as pas de rame et que tu ne peux rien faire ? Tu as toutes les chances de te retrouver dans un endroit que tu n’as pas choisi, coincé dans les roseaux sur une berge quelconque, à l’abri des courants certes en “sécurité”, mais à côté de ta vie.
Je trouve excitant et délicieux de désirer et “d’aller vers” un grand kiff qui est le mien, selon un itinéraire qui privilégie mes priorités : honorer mes valeurs, être en joie, danser avec la vie;
Je trouve jouissif et enivrant d’apprendre, d’essayer, et de savourer ce que j’ai désiré, sur le chemin et à chaque étape;
Je trouve stimulant et créatif d’affiner mes objectifs au gré des courants et des découvertes.
Alors p***, s’il te plait, prends les, tes rames !
arrête de dire que c’est le gouvernement, tes voisins, ton mari, qui te les ont prises,
prends tes rames et vas-y, choisis-la, ta vie !
Et si tu crois que c’est l’argent le problème, je peux t’accompagner vers une transformation de ta relation à l’argent pour que tu reprennes le pouvoir sur ta vie, tes rames, et ton GPS 🙂
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RePS : un autre article sur le même thème ? : “les fausses promesses de la loi de l’attraction”