6 erreurs à éviter lorsque tu es entrepreneur.e
Les erreurs quand tu es entrepreneure, ça fait partie de ton quotidien : tu apprends à surfer avec l’inconfort qu’elles génèrent et à en tirer des apprentissages pour avancer.
Tu peux retrouver les autres articles de la série ici :
Erreur n°1 : Te sacrifier pour ton activité
Erreur n°2 : Associer argent, travail et souffrance
Erreur n°3 : Négliger tes finances personnelles
Erreur n°4 : Sous estimer l’impact de ta relation à l’argent sur le développement de ton activité
Erreur n°5 : Ne pas travailler ta posture d’entrepreneure – ci-dessous
Erreur n°6 : Penser à ton CA avant de penser à ta rémunération – ci-dessous
Erreur n°5 - Ne pas travailler ta posture d'entrepreneure
Et oui, en tant qu’entrepreneure, on passe beaucoup de temps à travailler dans son business mais très peu à travailler SUR son business !
Pour mieux comprendre, je te propose d’imaginer qu’il y a 3 personnes en toi :
- une personne avec sa vie personnelle = l’individu
- une personne qui produit de la valeur, la valeur que les clients achètent = l’ouvrière.
Si tu es thérapeute, c’est lorsque tu es en séance que tu es ouvrière, pas quand tu fais tes factures. Si tu es artiste, c’est lorsque tu crées, pas lorsque tu prépares une expo - une personne qui est gardienne de la direction et de la vision = l’entrepreneure.
C’est elle qui fait le lien entre la valeur produite et le marché, elle qui pense stratégie, administre, prévoit, se forme en tant qu’entrepreneure, organise la formation continue de l’ouvrière, etc.
Ton levier de progression
• Faire grandir l’entrepreneure en toi et prendre suffisamment de temps pour diriger ton entreprise
Idéalement, c’est à minima ⅓ de ton temps, lorsque tu travailles en solo et davantage lorsque tu diriges une équipe ! Tu peux caler une journée ou une demi-journée par semaine pour avoir des moments focus.
• L’entrepreneure gère
Le département administratif et financier est essentiel dans ton entreprise (ou à l’intérieur de l’entrepreneure que tu es).
L’argent, c’est la partie observable, quantifiable, objectivable, de la réussite de ton entreprise. Autant au niveau personnel, l’argent ne mesure pas la santé de l’individu, autant pour une entreprise, c’est bien avec l’argent qu’on mesure sa santé.
Faire tes factures, avoir une compta au top, réfléchir aux automatisations, à la standardisation des process (moyens de paiement par exemple, prises de RV, mails type, économies d’échelle), tenir à jour tes prévisionnels, réfléchir à ce qui peut être amélioré et comment, savoir prioriser le rapport temps/argent/kif, c’est une vraie partie de ton job.
• L’entrepreneure investit
C’est l’entrepreneure en toi qui investit parce que c’est elle qui a la vision, qui pense “plus loin”.
Tu peux investir en temps, en argent, en énergie, mais l’investissement c’est ce qui fait la différence entre la stagnation et le décollage, c’est de l’argent qui te rapporte de l’argent, au lieu d’être de l’argent dépensé.
Et puis, qui investira sur toi si tu ne le fais pas toi-même ?
Forme-toi, fais-toi accompagner !
• L’entrepreneur vend une valeur
Lorsque tu établis tes offres et tes tarifs, lorsque tu négocies avec tes prospects ou tes fournisseurs, passe en mode “valeur” au lieu de penser en termes de prix !
Lorsque tu es cliente, tu n’achètes pas seulement ce qui est le moins cher, n’est-ce pas ? Et bien tes clients non plus.
Ce que tu veux à tout prix éviter, c’est qu’on achète ton produit “parce qu’il est moins cher” (sauf dans les cas particuliers où ton positionnement est précisément sur un prix concurrentiel).
Et ce que tu désires secrètement, c’est qu’on l’achète parce qu’il est le meilleur. En tout cas pour ce client.
Et quand c’est le cas (un client qui veut acheter un prix), aide-le à “découvrir” ce qu’il souhaite réellement. C’est vertueux pour toi comme pour lui.
Intéresse-toi à tes clients. Echange avec eux sur la valeur qu’ils attendent, celles qu’ils perçoivent, et reçoivent. Ton produit, ton offre, c’est le point d’intersection entre ton monde (la valeur que tu proposes) et le sien (la valeur qu’il.elle désire). C’est ton rôle d’explorer ce point d’intersection.
• L’entrepreneur facilite l’achat à ses clients
Ça semble une évidence, mais ça ne l’est pas : c’est impressionnant le nombre d’entrepreneures qui ont un beau site internet dans lequel ne figure aucun prix, aucun appel à l’action hormis un numéro de téléphone perso.
- Quand l’ouvrière en toi patauge dans un syndrome d’imposteur (encore une formation s’il te plait !)
- quand l’individu en toi est inquiète pour la fin du mois (“si vous voulez, je vous fais ça moitié prix hein !”)
- quand tu crains d’être vue, exposée, visible
Et bien, c’est le moment d’investir pleinement ta posture d’entrepreneure : depuis cette posture là, tu peux apprendre à affirmer sereinement ta valeur et ton expérience, entrer en transaction sans affects, désirer la visibilité de tes offres ou produits et faciliter l’achat à tes clients.
Un tips supplémentaire ?
Quelle énergie mets-tu dans la vente ?
Est-ce que tu serais ton 1er acheteur ?
Est-ce que tu as foi dans ton produit, est-ce que tu en es fière ? Est-ce que tu peux en parler avec de la lumière dans tes pupilles ?
Imagine que tu as le choix entre deux restaurants :
- dans le premier, le chef te parle de son menu avec un air de gourmandise qui te met les papilles en fête
- dans le second, tu as affaire à une carte et un serveur stressé
Où vas-tu diner ?
Erreur n°6 - Penser à ton CA avant de penser à ta rémunération
Cette 6ème erreur est la conséquence de plusieurs erreurs citées précédemment : un mix de sacrifice, de confusion entre l’entrepreneure et l’individu, de mélange des finances pro et perso et de capitalisme intériorisé…
Et c’est ce qui te pousse à être la pire boss du monde pour toi-même. Ton chiffre d’affaires est devenu tellement important que tu oublies petit à petit que :
- l’ouvrière a besoin que son travail soit reconnu et valorisé (par l’entrepreneure, avec une rémunération correcte, sinon, bah… elle va s’épuiser !)
- l’individu a besoin de temps libre, de re-création, de penser à autre chose, de voir ses ami.e.s, d’avoir du temps de qualité en famille et de nourrir ses projets, désirs et besoins personnels.
Sinon, à quoi ça sert d’entreprendre ?
Je t’invite ici à sortir de la tentation de tout regarder en terme d’entrée d’argent sur ton compte pro, et de te souvenir qu’il s’agit de ta vie, en premier lieu.
Tes leviers de progression
• Prendre soin de tes désirs
Pour ça, je t’invite à te poser et observer avec finesse ce que tu désires pour toi, sous 3 angles différents : tes désirs en tant qu’individu, puis en tant qu’ouvrière (celle qui produit), et enfin en tant qu’entrepreneure.
Tu notes ce que tu as identifié : désirs, projets, besoins.
Maintenant, reprends chacun d’eux et regarde :
- comment tu te sens dans ton corps en contactant ces élans, ce envies ? (c’est où dans ton corps ? ça s’ouvre ? ça tire ? c’est léger, joyeux ? c’est lourd ?, etc).
- à quoi répondent ces désirs ? Une envie de te rapprocher de la meilleure version de toi-même ? Une peur ? une injonction extérieure ?
Qu’en apprends-tu ?
• Définir TES critères de réussite
Lorsque tu prends soin de toi dans toutes tes dimensions, l’entrepreneure en bénéficie inévitablement : ce que tu produis est l’expression de ta valeur et de tes compétences, ce n’est plus teinté d’une demande de validation, d’un syndrome du sauveur, d’une démonstration que tu as raison, d’une croyance que tu ne vaux rien. Les portes s’ouvrent à des transactions saines et les clients viennent trouver chez toi une valeur qu’ils désirent.
Tu as donc une série de désirs, besoins, projets, rêves qui prennent soin de toi toute entière !
Ils ne sont pas tous conditionnés par ton chiffre d’affaire et certains passent par te rémunérer en suffisance.
Maintenant, tu peux fixer les critères qui vont te permettre de voir si tu avances dans le sens de leur réalisation, en fonction de ce qui est important POUR TOI !
Je t’invite donc à regarder ta définition personnelle de ton succès.
Exemple: En tant qu’entrepreneure, tu veux “que ton activité décolle”.
Au-delà du critère objectif de ton CA, comment tu sauras que ton activité se développe d’une manière satisfaisante et nourrissante pour toi individu, pour toi ouvrière (en adéquation avec tes besoins, tes valeurs, tes envies, etc) ?
- ton ressenti quand tu te lèves ?
- ton plaisir à ouvrir tes relevés de compte et constater les chiffres à la hausse ?
- ta qualité de vie qui augmente ? (et là, tu peux préciser encore : “je peux me payer un massage par semaine”, “je peux déménager dans un lieu de vie qui me correspond mieux”, …)
- ta capacité à embaucher une personne supplémentaire ?
La liste est non exhaustive 😊, à toi de la compléter avec tes critères personnels !
Plus tes critères de réussite sont clairs et précis, plus :
- tu es focus
- tu peux poser les bonnes questions et trouver les solutions pertinentes sur “comment faire”
- ton énergie est fluide pour te mettre en route
- plus tu atteins tes objectifs
- plus tu te fais confiance pour l’objectif suivant
- plus tu ressens ta valeur
- plus tu es capable d’établir des priorités
Ce que tu atteindras, c’est ce qui est vraiment important pour toi, c’est ce dont tu as le plus envie, le plus besoin aujourd’hui.
Un de tes grands atouts, c’est de choisir, parmi tes projets, celui qui est réellement assez important pour toutes tes dimensions, y compris personnelle. C’est ça que tu pourras faire passer en priorité à l’instant T, parce qu’en prenant soin de toi, tu cesses de nourrir une guerre intérieure entre les différentes postures.
La conséquence première : un meilleur alignement.
Le bénéfice secondaire : au revoir la procrastination, qui est souvent le symptôme d’un conflit intérieur…
Toi, la qualité de ta vie, la réalité de tes besoins et de tes projets ou désirs, c’est hyper concret.
C’est le socle absolu du développement de ton CA. Et ils ne siègent pas dans ton cerveau mais dans ton corps !
Quand tu es entrepreneure, la progression de ton CA suit TA progression :
- tu incrémentes en continu tes besoins en tant qu’individu, ouvrière et entrepreneure, et ce faisant tu prends soin de ta valeur
- tu parles mieux de la valeur de ce que tu vends et par conséquent, tu t’inscris dans une démarche dynamique d’amélioration
- tu améliores et tu peaufines tes critères de succès et ce qui te permet de suivre ces progressions
- tu entres dans le cercle vertueux qui te permet de faire décoller ou re-décoller ton activité.
Pour aller plus loin
Je te recommande la lecture de “Entreprendre, et surtout être heureux“, d’Alexandre Dana, le fondateur de Live Mentor
Et si tu veux :
• Faire le point sur les 3 postures (individu, ouvrière, entrepreneure)
• Gérer ta trésorerie pro et établir un prévisionnel
• Déterminer ton objectif de CA à partir de tes besoins
• Elaborer une stratégie pour atteindre ton objectif de CA
• Apprendre à fixer tes tarifs
Tu peux te procurer la boîte à outils professionnelle, idéale pour les entrepreneures qui ont besoin d’un coup de pouce pour maîtriser leur trésorerie et pérenniser leur activité.
(En plus des ressources professionnelles, tu trouveras des outils fiables pour gérer ton budget personnel).
Tu peux aussi t’inscrire sur le challenge offert : “7 jours pour réconcilier valeur, impact et prospérité”