Observer
Voilà pourquoi j’aime tant marcher : mes pensées s’organisent à mesure que mes muscles s’échauffent… jusqu’à me donner envie de partager sur le sujet de la loi de l’attraction 😉
Plusieurs fois par semaine je vais à pied d’Endoume (où j’habite) au Vieux Port (le centre du monde 😉 ) , ce qui met environ 20 minutes.
Et très régulièrement, je trouve que c’est bien long !
Le bus, lui, met 20 minutes.
Ce qui fait toute la différence 😉
Non, j’exagère, il met entre 15 et 20 minutes. Mais sans transpirer !
Bon, c’est pas de ça que je voulais parler.
C’est de ce que j’ai pu observer aujourd’hui.
Marcher
Aujourd’hui j’ai envie de marcher, de m’aérer, de commencer ma journée “dehors” et je décide d’aller “de l’autre côté” du Vieux Port – à 45′ à pied environ.
J’écoute mes pas, je respire, je sens mes muscles s’échauffer, je regarde la ville en mode paysage, sans m’attarder aux détails, il fait bon et un peu gris.
Quand j’arrive au Vieux Port, je suis bien, je regarde les mâts des voiliers … et tout à coup je réalise que “j’y suis déjà” !
J’ai mis 20 minutes.
En marchant, j’observe mon cerveau qui se met en mode “agité” et fait des connexions avec quelque chose que j’ai parfois du mal à expliquer :
La notion d’objectif, de désir “vers” un accomplissement, mêlée à une autre notion, qui semble contradictoire : “tout est déjà là, tu es déjà la meilleure version de toi même, il n’y a rien à changer”.
Et histoire de brouiller les pistes : “Ce n’est pas le but en lui même qui compte, c’est le chemin”.
C’est là que les promesses de la loi de l’attraction s’emmêlent les pinceaux,
c’est là qu’on se vautre avec : “si je fais ça, j’obtiens ça” !
Ce côté “marchand” (haha, ça me plait “marchand” VS “marchant”) de la transaction qu’on fait avec soi-même ou avec la vie, l’univers, les autres.
Complètement incompatible avec l’idée que c’est la puissance de ton désir qui “manifeste” ce que tu veux – la fameuse loi de l’attraction…
Payer
Mais c’est pas comme ça que ça “marche” !
Il n’y a pas un “effort” à faire pour SE changer : pour continuer l’image, ce serait comme une télétransportation – que tu paies (par un sacrifice, une douleur, en argent, en temps), pour être “quelqu’un d’autre” !
Qu’est-ce qui fait la “tension” tout compte fait ?
C’est de “compter” ce qui te sépare de ton objectif.
C’est de considérer que ce qui se passe entre moi et mon objectif est inutile, souffrant, que c’est le PRIX À PAYER.
En plus, si ton objectif est très très motivant, tu vas avoir tendance à anticiper qu’il faut payer très très cher, sacrifier beaucoup de choses, beaucoup de toi ou beaucoup d’argent pour y arriver !
OK, tu vois peut-être maintenant que tu es en train de faire des transactions … avec la vie ?
Je t’invite à observer ce marchandage pour tous les objectifs : si tu viens me voir pour transformer ta relation à l’argent, je vais te proposer (entre autres, hein !) de faire tes comptes et là, tu vas me dire “ben c’est dur, ça me fait flipper, etc”.
Puis trois semaines après “ben oui, mais je fais ce qu’il faut, mais ça ne résout pas mes problèmes de découvert, et pourtant je lâche pas, je me discipline, je fais des efforts.”
Lutter
Oui, tu luttes, parce que tu fais ceci POUR obtenir cela.
Et parce que tu as décidé que c’est pas toi, de faire tes comptes.
Et même tu te dis que la version de toi qui faisait pas ses comptes elle est peut-être “mauvaise” (jugement…), mais la version de toi qui fais ses comptes, admettons qu’elle soit “bonne” (moralement, jugement !), mais p***, elle est pas fun !
Elle lutte et elle en bave.
Tu perds toute ton énergie à lutter entre toi et toi et inévitablement, tu perds.
Un peu comme quand je vais à pied au Vieux Port et que j’ai déjà envie d’y être et que je transpire, et que ça dure vraiment trop longtemps.
Ou bien quand tu veux que la cuisine soit clean, et qu’il faut pour ça “faire la vaisselle” – et mettre les mains dans le gras.
Ou bien quand tu veux que la voiture roule, et qu’il faut “mettre de l’essence” – s’arrêter, perdre du temps, sortir la CB, sentir l’essence.
Ben tout ces exemples, c’est un peu comme l’itinéraire, le nombre de pas, les bifurcations à prendre.
C’est juste les moyens, le chemin, pour arriver à destination.
Pas la peine de se mettre la rate au court bouillon !
Ou savourer ?
Ce chemin, ces moyens, autant les kiffer !
C’est pas le prix à payer, ça ne te demande pas de te changer, ça te demande de voir les choses sous un angle différent :
Ton objectif c’est un DÉSIR – pas un bien de consommation que tu “achètes”,
la cuisine propre, la voiture qui roule, arriver au Vieux Port, être souveraine avec tes comptes, tu peux regarder ça comme des désirs, si tu les as choisis. Ce sont TES décisions.
Ce qu’il y a entre toi et ton objectif c’est un itinéraire qui passe par des étapes.
Incontournables.
Dont certaines te semblent “pas sympas à priori”.
Mais en choisissant cet objectif, tu acceptes un itinéraire, un process
Et c’est ta façon de le vivre qui est déterminante, qui transforme ta réalité.
Si tu choisis d’être toi, et d’être heureux.se, confiant.e dans tes choix, soutenu.e par ton désir, et bien tu fais la vaisselle avec tout ton coeur, tu marches avec légèreté en goutant l’effort et le paysage,
et tu t’intéresses à tes comptes.
Un peu de gratuité, de désir, de plaisir et de légèreté.
- Je suis déjà “parfait.e”,
- Mon objectif, c’est d’aller au Vieux Port, ça me donne une direction, pas après pas, super facile de choisir quelle rue prendre, à quel endroit je bifurque, j’ai le plan général en tête de toute façon,
- Je kiffe le chemin, le fait de marcher, de bouger, d’être là, pas après pas,
- Oh la belle surprise, je suis déjà arrivée au Vieux Port !