🌱 D’abord, qu’est-ce que l’écologie ? La science qui étudie les relations entre les êtres vivants (humains, animaux, végétaux) et leur environnement, en intégrant les notions d’équilibre, de réciprocité et d’interaction.
Chaque mot est important !
Où il est question de l’urgence de sauver le monde
J’ai envie de vous raconter une petite histoire, issue d’une séance avec une cliente récemment :
Julie* met ses compétences et nombreux diplômes au service des entreprises, pour la biodiversité notamment. Elle est éco-anxieuse, n’a pas une minute pour elle :
- elle se dépêche de faire sa douche,
- elle pédale à toute allure lors de ses déplacements en ville – même quand le coucher de soleil l’invite à se poser sur la Corniche pour l’admirer, que c’est dimanche, qu’elle a sa soirée devant elle,
- elle ne s’autorise pas le moindre “temps mort” tant il y a à faire.
Cette tendance à croire que notre valeur est directement liée à notre productivité a été nommée le capitalisme intériorisé.
Elle touche violemment les personnes qui sont attachées au sens et aux valeurs dans leur travail, et elle est d’autant plus néfaste qu’elle est en grande partie inconsciente. C’est le toujours+ du récit dominant, du récit argent (voir ici l’ interview de Cyril Dion)
Où cette “course contre le temps” est le symptôme intime de ce qu’on veut changer dans la société
C’est en creusant ensemble ce qu’elle appelle un temps mort que Julie a mis au jour ceci :
- si je ne m’autorise pas moi-même à poursuivre en priorité autre chose que le rendement, l’efficacité, la performance,
- si j’attend d’avoir convaincu le monde qu’il est urgent de ralentir pour ralentir moi-même,
- si je ne crois pas assez au ralentissement pour commencer par moi…
Comment espérer que les autres/le monde le fassent ?
Comment demander au monde d’incarner une écologie qu’on a pas soi même organisée dans nos journées, notre chambre à coucher, nos priorités réelles ?
C’est un peu comme un parent qui dit à ses enfants de ne pas fumer en allumant une cigarette.
Où il est ressourçant de s’aimer pour incarner ses valeurs : un remède pour les éco-anxieux – ses
Julie a décidé de ralentir : d’aligner son emploi du temps sur ses besoins, sur ce qui est important pour elle, sur sa propre écologie intérieure.
Elle va “remettre l’église au centre du village” 🎯
C’est sa façon de dire avec humour qu’elle va incarner ses valeurs elle même.
Et ce qu’elle ressent, à ce moment là ?
Un grand espace de paix, d’espoir et d’inspiration, un beau sourire.
Un élan renouvelé pour accompagner les dirigeants. L’évidence que si elle y croit elle même assez pour le mettre en actes, son travail gagnera en impact et sa vie en alignement.
Quelques ressources pour questionner nos priorités
Par quoi remplacer la productivité ou la course contre le temps ? Une sélection non exhaustive, spéciale éco-anxieux – ses :
Ces derniers jours, je me suis abreuvée à trois sources qui, ensemble, proposent un tableau positif, joyeux, fécond,
avec le lien, l’amour, la beauté et la robustesse comme ingrédients à une écologie intérieure au service de l’écologie tout court.
La robustesse
“Halte au culte de la performance” d’Olivier Hamant, qui nous explique de façon assez joyeuse comment la robustesse est une magnifique clé pour trier ce qui est à privilégier pour demain : la nature vise la robustesse, pas l’efficacité, pas la performance, et nous inspire pour inverser toutes nos recettes !
La beauté et l’amour
“La beauté du vivant” de Claude Hallé, pose cette magnifique question “Et si la nature, contrairement à ce que nous avons appris, privilégiait la beauté, bien davantage que l’efficacité ?”
Magnifique objet, ce livre nous démontre aussi que toute compréhension du monde commence par l’amour.
“Les vraies richesses”
“Les vraies richesses” de Jean Giono : tout est dans le titre ☀️
Poétique et amoureux, c’est une belle invitation à ralentir et à s’épaissir : habiter le monde avec un corps vivant.
Et si nous apprenions à respecter nos propres écologies intérieures pour décrocher du récit productivité / avidité / argent,
pour vivre et ressentir le rapport au vivant qui est en nous et entre nous,
pour nous encourager (et dans courage il y a coeur) les uns les autres, prendre soin, s’entendre, partager et inspirer ? 💚
*le prénom a été changé – pas la séance, mais je connais de nombreuses Julie